jeudi 30 décembre 2010

Le port Tanger Med double son trafic

Le port Tanger Med a vu passer à fin novembre dernier, 1,8 millions de conteneurs et 84.000 unités de remorques TIR (Transport International Routier), pour un volume global traité de 20,5 millions de tonnes.

L’activité du port quant à elle, a atteint un million de passagers et quelque 349.000 voitures ont transitées par Tanger Med sur la même période.

Situé sur la seconde voie maritime la plus fréquentée au monde, le Détroit de Gibraltar, Tanger Med est appelé à devenir l’un des plus importants ports du bassin méditerranéen et d’Afrique à l’horizon 2014.

jeudi 16 décembre 2010

Réduction d'impôts, abattements, exonération d'ISF.. Le Royaume fait tout pour inciter les retraités français à venir s'installer

Paris, 8 heures du matin. La capitale a du mal à se remettre d'une tempête de neige jamais vue depuis 1987. Routes bloquées, transports en commun perturbés, sortir de chez soi relève du parcours du combattant. Trois heures de vol plus tard, le Maroc apparaît : grand ciel bleu, 29 degrés.

Pas étonnant que « le secteur immobilier marocain est en effervescence depuis dix ans, malgré une année 2009 difficile », note Julien Riedinger, senior Manager chez Altime Charles Riley. En partie parce que les pouvoirs publics du royaume ont lancé un ensemble de mesures fiscales visant à attirer les investisseurs immobiliers européens. Et notamment les retraités français, puisque 2 sur 10 partent s'installer à l'étranger. Et le Maroc est la destination favorite, après les Dom Tom.

Tout d'abord, l'impôt sur le revenu bénéficie de deux avantages : un abattement de 40 % sur la pension retraite et une réduction de 80 % sur l'impôt restant dû. Mais attention, ce dispositif ne s'applique qu'aux pensions perçues depuis la France. Le retraité sera également gagnant côté ISF, « puisque la convention fiscale internationale franco-marocaine n'intègre pas cet impôt dans son champ d'application et que le Maroc ne l'a pas », poursuit Ghali Chraïbi directeur général de Cafpi Maroc.

Malgré ces atouts, nombre de particuliers sont encore réticents à franchir le pas, échaudés par les histoires de corruption et les escroqueries qui ont fleuries il y a quelques années. Ceux qui préfèrent traiter avec une marque ayant pignon sur rue en France pourront s'adresser par exemple à Cafpi, un des quatre plus gros courtiers en crédit immobilier, qui se sont installés au Maroc avec une équipe locale. Le groupe propose des financements jusqu'à 70 % de la valeur du bien aux étrangers non résidents et des prêts que l'on peut obtenir jusqu'à 73 ans. « Mais attention à toujours souscrire à un compte en devises convertibles afin de pouvoir récupérer son argent », prévient Ghali Chraïbi.

Parmi les sociétés françaises, le célèbre Pierre & Vacances s'intéresse également au Royaume. Un complexe, situé à Marrakech, à 10 minutes du centre et de l'aéroport, sortira de terre en 2013 avec piscine, golf, centre commercial, etc. Les prix des maisons et appartements se situeront entre 125.000 et 335.000 euros. Si l'on recherche plus de charme, au détriment du confort, mieux vaut s'orienter vers un beau riad. Mais les prix sont moins accessibles...

lundi 13 décembre 2010

Tanger Free Zone

Fruit d’un partenariat entre l’État marocain et des investisseurs privés, la Tanger Free Zone a été lancée en 1999 comme projet pilote à l’échelle du Royaume. En une décennie, elle a su attirer un demi-millier d’entreprises – de treize pays différents - qui emploient quelque 50 000 salariés. Résultat : le parc industriel se développe aujourd’hui au-delà de son site d’origine, du côté de Tanger Med mais aussi de Tétouan.

En passant à proximité de la Tanger Free Zone (TFZ), on est bien loin d’imaginer combien l’activité est intense derrière le poste de douane qui marque l’entrée. Pourtant, il n’y a qu’à observer chaque jour le ballet incessant des camions et du millier de minibus transportant le personnel pour se rendre compte de l’importance de ce pôle industriel qui s’étend sur plus de 300 hectares. Caserne de pompiers, clinique, système de collecte des déchets, station d’épuration, associations sportives, et depuis peu navette gratuite pour se déplacer à l’intérieur de la zone… la TFZ est une véritable ville. Depuis sa création, la zone franche d’exportation a connu une très forte croissance. « En dix ans, nous sommes passés d’une dizaine d’entreprises spécialisées dans le câblage et l’automobile à 550 sociétés œuvrant dans des domaines aussi variés que l’électronique ou le textile », se félicite Jamal Mikou, directeur général de Tanger Free Zone. Si l’automobile (Yazaki, Delphi…) et l’aéronautique (Daher, Tronico) font figure de précurseurs, d’autres activités leur ont rapidement emboîté le pas, à l’image des secteurs de la maintenance informatique, des systèmes d’information ou encore de la finance. Le parc industriel tangérois abrite à l’heure actuelle des entreprises de treize nationalités : en majorité françaises et espagnoles,maiségalement marocaines, italiennes, américaines et japonaises, séduites par les nombreux avantages liés au statut de la zone franche, comme l’exonération des droits de douanes et le régime fiscal attractif. Les sociétés viennent aussi y chercher une main-d’œuvre nombreuse et qualifiée, notamment les équipementiers automobiles qui disposent d’un centre de formation sur place. Autres atouts et non des moindres, la proximité de l’Europe et la présence d’infrastructures toutes proches : l’aéroport Ibn Battouta, l’autoroute reliant Tanger à Rabat, Casablanca, Marrakech et Agadir, et bien sûr le nouveau port de Tanger Med. La zone franche d’exportation ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour faire face à la future demande, le site de Tanger a d’ores et déjà prévu une deuxième entrée sur la route de Sidi Kacem, ainsi qu’une réserve foncière d’une centaine d’hectares attenants à son emplacement actuel afin de pouvoir s’agrandir. Tanger Free Zone se développe d’autre part à l’extérieur de la ville du Détroit, en particulier autour de Tanger Med et de la future usine Renault de Melloussa, qui doit donner naissance au Tanger Med Automotive. Tétouan n’est pas en reste avec Tetuan Shore, zone dédiée à l’offshoring et dont les travaux sont en cours. Une zone franche commerciale doit de son côté voir le jour à Fnideq. À terme, TFZ devrait s’étendre sur une surface totale de 5 000 hectares.

La TFZ en chiffres

300 : c’est le nombre d’entreprises déjà en activité sur le site de Tanger Free Zone, parmi les 550 sociétés qui ont prévu de s’y implanter. 50 000 salariés y travaillent chaque jour ; un chiffre qui pourrait bientôt passer à 60 000. Au plan financier, les investissements augmentent chaque année et ont atteint 6 milliards de dirhams en 2009. Une bonne santé qui lui a valu d’être classée récemment 8e au rang des zones franches mondiales par le magazine Foreign Direct Investment, du groupe Financial Times. À noter enfin que la TFZ occupe actuellement 345 hectares sur les 500 disponibles à Tanger et les 5 000 hectares destinés à l’ensemble des différents parcs de la région du Nord.

vendredi 10 décembre 2010

Alstom: signature d'un contrat de 400 millions d'euros pour des TGV au Maroc

Le groupe français Alstom a annoncé vendredi la signature à Tanger d'un contrat de près de 400 millions d'euros pour la fourniture de 14 rames de TGV au Maroc, qui doivent être mises en service en décembre 2015 sur l'axe Tanger-c.

Les trains seront exploités à 320 km/h sur la première section de 200 km de la ligne à grande vitesse marocaine entre Tanger et Kenitra, puis elles rejoindront Casablanca en empruntant le réseau classique, où elles circuleront à 160 km/h ou à 220 km/h “selon la vitesse d?exploitation prévue par le client marocain en 2015″, a expliqué Alstom.

Les 14 rames seront conçues et fabriquées principalement en France dans les sites d?Alstom Transport. Motrices et rames seront livrées séparément à un atelier de l'ONCF situé près de Tanger, où elles seront assemblées en trains.
Le contrat, qui porte sur la fourniture de 14 rames à deux niveaux (Duplex), a été signé par le ministre marocain de l'Equipement et des Transports Karim Ghellab, le directeur général de l?Office national des chemins de fer marocain (ONCF) Mohamed Rabie Khlie et, côté français, par le PDG d'Alstom Patrick Kron et le président d'Alstom Transport Philippe Mellier, en présence du roi du Maroc Mohammed VI.

Source: AFP

L’empreinte historique des juifs de Tanger

La présence de Marocains de confession juive à Tanger a marqué la mémoire historique tangéroise à travers d’anciennes constructions et sites historiques qui trônent toujours parmi d’autres monuments de la ville.

Une tournée dans la plupart des quartiers de la perle du Nord montre et démontre cette empreinte historique juive. Un nombre important d’anciens bâtiments et immeubles y ont été la propriété de Marocains de confession juive «surtout que nombre de riches juifs ont réussi, dans le passé, dans l’achat et la vente de biens immobiliers», précise-t-on. Tanger manque d’un mellah traditionnel, contrairement aux anciennes villes marocaines telles que Fès, Marrakech, Essaouira, Tétouan ou Meknès. Cependant, la perle du Nord englobe un certain nombre d’anciennes constructions et lieux de culte dont quelques-uns remontent à des siècles. Il y a même une rivière qui est connue officiellement par l’Oued Lihoud. «La rivière juive doit cette appellation à la traversée du détroit en 1492 par les juifs, pourchassés à l’époque par l’Espagne. Ils ont fait ainsi leur passage par l’Oued Lihoud qui porte, depuis, ce nom», indique Rachel Muyal, libraire à la retraite. Par ailleurs, le nombre de juifs a augmenté dans les années 20 et plus précisément lorsque Tanger devint, en 1923, ville internationale. La communauté juive se chiffrait, à cette date, à quelque 15.000 pour atteindre en 1955 le nombre de 17.000. «Cette communauté était bien structurée et organisée. Les riches veillaient sur les pauvres», se souvient Mme Muyal. La ville de Tanger, à elle seule, comptait autrefois dix-sept synagogues. Il n’en reste actuellement que sept dont les synagogues Suiri, Bengio, Nahon et Chaar Raphaël. Cette dernière, qui a été rénovée, surplombe le grand boulevard Pasteur. Elle est la seule synagogue ouverte à la prière pour un nombre très réduit de juifs de Tanger. «Le nombre de juifs s’élève actuellement à 75 dont la moyenne d’âge se situe entre 80 et 85 ans. Une quinzaine d’entre eux réside dans une résidence pour personnes âgées. Nous trouvons, de ce fait, des difficultés à effectuer la prière collective, qui exige la présence d’au moins dix fidèles», explique Mme Muyal. Se distinguant par son architecture spécifique, la synagogue Chaar Raphaël est très visitée par les juifs d’origine tangéroise qui résident à l’étranger. Ceux-ci ne peuvent pas venir à Tanger sans rendre visite au plus vieux cimetière juif de la ville. Situé à la rue du Portugal, ce cimetière qui connaît actuellement de grands travaux de réaménagement et de nettoyage des tombes occupe un beau site. Lequel jouit d’une belle vue sur la mer. Ce cimetière qui se situe parmi les premiers bâtiments construits à l’extérieur des remparts de l’ancienne médina se trouve en face du célèbre souk Fendak Chejra. Les visiteurs de cet endroit peuvent découvrir les tombes des juifs ayant été très connus à Tanger, considérée à l’époque comme capitale diplomatique. Le second cimetière juif de la ville, sis à la route de Rabat, s’étend sur une superficie d’environ 10.000 m². Il a déjà bénéficié de travaux de réaménagement. Les anciens Tangérois se rappellent des rites funéraires pratiqués à l’époque et suite au décès d’un juif. Ils soulignent la grande mobilisation et solidarité qui existaient entre les membres de la communauté juive tangéroise. «Nous nous connaissions tous. Je me souviens d’un cortège funéraire juif, auquel je prenais part. La forte présence que connaissait cet événement funéraire provoqua l’arrêt de la circulation», raconte Mme Muyal. Pas loin du premier et vieux cimetière juif de Tanger, se trouve l’ancienne synagogue Nahon. Construite en 1876, celle-ci- qui a été rénovée en 1994- vient d’être convertie en un musée. Il comporte des objets de culte hérités des anciennes synagogues, qui sont actuellement fermées ou n’existent plus. Les visiteurs peuvent y découvrir des lustres anciens, des verres utilisés par des saints juifs, des tableaux brodés en hébreu.Outre les synagogues et les cimetières, Tanger compte plusieurs monuments juifs dont des anciennes résidences et des écoles, qui accueillent actuellement des élèves de confession musulmane. D’ailleurs, la récente démolition de l’ancien hôpital juif Benchimol, construit en 1889, a provoqué la colère et l’indignation de toute la communauté juive mais aussi de tout le reste des Tangérois. Destiné à la communauté juive de l’époque, cet hôpital accueillait également les autres habitants de la ville de confessions aussi bien musulmane que chrétienne. Certes, les anciens juifs tangérois avaient de grandes choses à partager avec leurs concitoyens musulmans, à savoir leurs styles vestimentaires et gastronomiques. «Nous partageons certaines recettes avec une petite différence tel que le couscous que nous servons dans nos habitudes juives sucré et à la cannelle», dit Mme Muyal. Les anciens juifs de Tanger se distinguaient également par leurs anciennes traditions et coutumes. Toutes leurs fêtes aussi bien religieuses que familiales ont été célébrées suivant les rites religieux juifs. D’anciens fours publics de l’ancienne médina ont été réputés pour la cuisson des repas traditionnels du jour du Sabbat notamment la Skhina, la Dafina et l’Orissa. Ils ne désemplissaient pas à cette occasion de plateaux de ces délices gastronomiques tangérois, qui comportaient des inscriptions ou des signes désignant des familles juives. Les noms de ces familles juives sont toujours retenus par les anciens Tangérois. Ce qui affirme cette coexistence qui a toujours régné entre les trois religions monothéistes à Tanger.

Source: aujourdhui.ma

Activité Royale

S.M. le Roi préside la cérémonie de présentation du projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger ville, d'un coût global de 6,2 milliards de DH

• Le projet renforcera le positionnement de Tanger comme destination phare du tourisme de croisière et de plaisance en Méditerranée à l'horizon 2016.
• Le trafic visé est de 300.000 touristes en 2016 et 750.000 en 2020.
• La reconversion du site se fera dans le strict respect de l'environnement et de la riche histoire de la Cité du Détroit.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, a présidé, jeudi au port de Tanger, la cérémonie de présentation du projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger ville, d'un coût global de 6,2 milliards de dirhams.

A cette occasion, le président-directeur général de la Société d'aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville, Abdelouafi Laftit, a présenté devant le Souverain les grandes lignes de ce projet structurant dont la réalisation des différents chantiers se fera d'une façon progressive à partir de mars 2011.

Portant sur une surface globale d'environ 84 hectares de terre-pleins, le projet vise à reconvertir le site en un port de plaisance et de croisière et à renforcer le positionnement touristique et culturel de la ville de Tanger à l'échelle internationale, dans le strict respect de l'environnement. Conformément aux Hautes orientations de S.M. le Roi, que Dieu l'assiste, ce projet permettra d'assurer une reconversion optimale du site à travers la création d'un lieu de vie dans le respect de la riche histoire de Tanger, l'intégration du port dans la cité et la promotion d'un développement respectueux de l'environnement.

Le projet, dont l'achèvement est prévu à fin 2016, a pour principales vocations de réaliser des plates-formes d'accueil portuaires d'envergure et de raffermir le positionnement de la cité en tant que destination touristique et culturelle phare de la Méditerranée.

La future zone portuaire offrira en effet d'importantes infrastructures dédiées à l'accueil des plus grands paquebots de croisière au monde, avec l'aménagement de trois postes à quai dédiés à cette activité, dont le plus grand sera d'une longueur de 360 m. Le trafic visé est de 300.000 touristes en 2016 et 750.000 en 2020.

Elle disposera, à l'horizon de 2016, de l'une des meilleures offres de service de la région grâce à la création d'une méga Marina.
Ces nouvelles installations de plaisance profiteront de l'important déficit de capacité d'accueil en Méditerranée, l'objectif essentiel étant de créer une offre globale de 1.610 anneaux en 2016 et d'atteindre à terme 3.000 anneaux en aménageant d'autres marinas sur la baie de Tanger.

Le projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger ville consiste, en outre, en la création d'un nouveau port pour améliorer les conditions de travail des professionnels et contribuer à l'essor de la filière pêche dans la région, sachant que les infrastructures actuelles du port de pêche sont saturées et freinent le développement du secteur.

Le nouveau port offrira quasiment le triple de la capacité des installations actuelles.
De même, il sera procédé à l'aménagement d'un terminal passager fast ferry comprenant trois postes à quai réservés à cette activité et une gare maritime remise à niveau et modernisée.

Plaçant la promotion de l'activité culturelle au rang des priorités, le projet prévoit la création d'un musée de 15.000 m2, sur le Boulevard Mohammed VI, ainsi qu'un palais des congrès de 1.500 places.
La nouvelle zone comprendra différents espaces à même d'accueillir des manifestations culturelles d'envergure, particulièrement un multiplexe cinématographique d'une superficie de 7.000 m2.

L'ambition à terme est d'augmenter de 20 % la capacité hôtelière actuelle de la ville, notamment sur les segments 4 et 5 étoiles. Il s'agit de la réalisation de trois hôtels et des résidences touristiques, implantés harmonieusement sur le site, devant offrir 1.600 lits supplémentaires.

Le projet prévoit également l'aménagement d'espaces publics de grande qualité environnementale sur une superficie de 30 hectares, en programmant quatre places et un parc proposant aux habitants et aux visiteurs de la ville des lieux de promenade à proximité de l'eau.

Le site reconverti sera desservi par un système de téléférique qui permettra une liaison directe entre le centre de la ville, la marina, le nouveau port de pêche et la Kasbah.

Il permettra des visites panoramiques sur la baie, le port et la médina. Avec son débit horaire de 2.800 personnes, le téléférique, système respectueux de l'environnement, sera le meilleur moyen de substitution aux modes de transports classiques.

Le projet prévoit le développement d'espaces de commerce et d'animation, sur une superficie de plancher de 42.000 m2, comprenant des zones commerciales et de restauration, des cafés restaurants et des lieux de services, en plus d'espaces résidentiels et de plateaux de bureaux.

L'aménagement du site se fera dans le respect de l'environnement. Il sera ainsi procédé au redéploiement du sable dragué, à l'occasion de la réalisation du nouveau port de plaisance, aux plages dégarnies de la baie de Tanger.
Le système de végétation du port reconverti sera composé d'espèces correspondant aux caractéristiques bioclimatiques de la région de Tanger.

Par ailleurs, des bâtiments emblématiques de la zone portuaire seront restaurés et reconvertis afin de sauvegarder l'esprit du site. De la même manière, les monuments attenants bénéficieront de travaux de restauration et de mise en valeur.

A l'issue de cette cérémonie, S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, a effectué une visite en voiture de la zone portuaire de Tanger ville, objet du projet.
La Société d'aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville est dotée d'un capital de près de 600 millions de DH, dont 225 millions sous forme de contribution de l'Etat, 225 millions du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, 75 millions de la commune urbaine de Tanger, 50 millions de l'Agence nationale des ports et 25 millions de l'Agence de promotion et de développement économique et social des provinces et préfectures du Nord.

Sourde: LE MATIN

Tanger: Hausse de 17 pc des nuitées en octobre dernier

Les hôtels de la ville ont totalisé 74.897 nuitées en octobre 2010 contre 64.030 nuitées le même mois de l'année précédente, précise l'Observatoire, ajoutant que depuis le début de l'année 2010, Tanger a connu également une progression de 14 pc des nuitées par rapport à la même période de l'année 2009.

Les hôtels 3, 4 et 5 étoiles cumulent 85 pc des nuitées, ajoute la même source, précisant que ces catégories d'hôtels ont affiché des résultats contrastés, en terme de nuitées en comparaison avec octobre 2009 (+2 pc pour les 3 étoiles, +55 pc pour les 4 étoiles et +23 pc pour les 5 étoiles).

La hausse des nuitées en octobre dernier (+17 pc) s'explique par la croissance des nuitées enregistrée par les résidents (+19 pc) et par les principaux marchés étrangers, surtout français (+22 pc) et allemand (+67 pc).

jeudi 9 décembre 2010

Tanger La ville aux mille chantiers

-Remise à niveau urbaine, reconversion du port…
-Tanger Med véritable locomotive de développement


Tanger serait-elle à l’aube d’une nouvelle ère? Nul ne peut le prédire, mais la ville du détroit semble animée par un vent de relance depuis quelques mois. Sans aucun doute, c’est par la mer que la ville de Tanger voit arriver le développement. C’est le cas du port de Tanger-ville et de sa reconversion dont les travaux devraient être lancés incessamment.
Ce port, appelé à servir de cœur battant pour l’animation et le tourisme de la ville, devrait permettre de faire gagner des positions à Tanger en la projetant parmi les villes côtières les plus en vue de la Méditerranée, à l’image de Malaga au sud de l’Espagne. Le pari sur la croisière et les croisiéristes n’est d’ailleurs pas étranger à cette comparaison, vu que la ville de Malaga dispose d’un des premiers ports de croisière de l’ouest de la Méditerranée. Ce travail en profondeur qui devra accompagner le port concerne aussi le reste de la ville dont la mise à niveau lancée en 2005 continue malgré quelques accidents de parcours. C’est le cas de plusieurs quartiers de la ville qui ont été réaménagés et retravaillés dans une optique plus moderne et conviviale à la fois. La place du 7 Avril, inaugurée il y a quelques années, en est l’exemple le plus impactant avec un embellissement de l’ensemble du périmètre entourant cette place allant jusqu’à Bouarrakia selon une nouvelle conception.
Cette remise à niveau a servi d’attrait pour de grandes enseignes internationales en matière d’hôtellerie. Husa par exemple a repris le Solazur et d’autres devraient suivre dès l’année prochaine. C’est le cas aussi d’un autre investissement de taille qui est en cours avec la reprise du Palais Tazi, à reconvertir en hôtel de luxe pour 450 millions de DH.
Mais, avantagée par rapport à d’autres centres urbains méditerranéens, Tanger dispose d’autres niches de développement. L’industrie et le projet Renault Melloussa en sont l’exemple parfait. Ce projet d’environ 750 millions d’euros (8,250 milliards de DH) dans une phase initiale devrait être porté à 1,1 milliard d’euros lors d’une seconde phase, soit un peu plus de 13 milliards de DH.
Renault Melloussa dont les travaux de construction sont en cours devra entrer en service dès 2012. L’usine produira dans une première phase 170.000 véhicules par an, selon le management de la firme au losange. Dans une deuxième phase, ce volume devrait atteindre les 400.000 unités, soit environ une voiture par minute dont l’essentiel de la production sera destinée aux marchés émergents. Elle devra employer quelque 6.000 personnes de manière directe et assurera la création indirecte de 30.000 emplois supplémentaires, selon Renault. Les premiers effets de cette installation se sont déjà faits sentir avec l’arrivée successive de plusieurs fournisseurs de la firme française dont de grands noms tels Faurecia ou Visteon, entre autres.
Ce développement industriel est accompagné par le succès fulgurant du complexe portuaire TangerMed. Cet ensemble de ports a permis de doter la rive sud du détroit de Gibraltar d’une sérieuse alternative aux ports espagnols, Algésiras en particulier. Le port roulier, inauguré en juillet dernier par le Roi, a démontré la capacité marocaine à s’ériger en référence pour le transport de passagers et de marchandises, au même titre que TangerMed I l’a démontré, quelques années plus tôt pour le cas du transbordement de conteneurs. TangerMed mise actuellement sur l’extension avec un deuxième port de conteneurs dont l’entrée en service effective devrait se faire en 2014. Le projet de construction a déjà été lancé en mai dernier. Il a été attribué en juin 2009 au groupement d’entreprises formé par Besix, Bouygues travaux publics, Bymaro, Saipem et Somagec. La première phase du projet concerne l’ensemble des infrastructures de base du port et la réalisation d’un des deux terminaux à conteneurs du port pour une entrée en service effective du port en 2014. Ce sera un port à conteneurs une fois et demi plus grand que Tanger Med I avec une capacité de 5,2 millions de conteneurs en vitesse de croisière.


Financement
Pour rappel, le plan de financement de Tanger Med II, au titre de la réalisation de la première phase du projet, est assuré d’une part par un apport en fonds propres, réparti à parts égales entre l’Etat et TMSA, et d’autre part par un prêt auquel participe outre la BEI pour 200 millions d’euros, le Fades à hauteur de 1,5 milliard de dirhams. Le tout sera complété par un emprunt obligataire assorti d’une garantie de l’Etat de 2 milliards de DH.
Source l’Economiste

mercredi 8 décembre 2010

Le port de Tanger passe aux croisières

- Les travaux de reconversion devraient démarrer prochainement
- L’infrastructure sera ouverte sur son environnement


Le port de Tanger-ville s’apprête à recevoir son nouvel habillage. Le lancement des travaux de la restructuration des installations de ce port devrait intervenir incessamment, selon des sources proches du dossier. Le projet a été mis sur les rails en février dernier. Le Roi avait alors nommé Abdelouafi Laftit, ancien directeur d’exploitation de ce port, du temps de l’Odep, et premier directeur du CRI de Tanger, en tant que directeur de la toute nouvelle société d’aménagement qui lui sera dédiée. La société avait alors lancé une étude de prospection et de positionnement du port en vue de sa reconversion. Il s’agissait en fait de valider la piste de la transformation du port en tête de pont des croisières en Méditerranée ainsi que de l’opportunité d’en faire un port de loisirs. A en croire certaines sources, l’idée de port de croisière se confirme. En effet, des travaux d’extension de la digue principale devraient être entamés pour pouvoir accueillir plusieurs paquebots de croisière en même temps. Ce travail de réaménagement sera accompagné par un embellissement des infrastructures du port. Ce travail inclut aussi le transfert de toutes les activités de pêche vers un autre quai en cours de préparation afin de les séparer de l’activité loisirs. Les travaux préparatifs ont d’ailleurs déjà démarré l’été dernier avec la démolition de plusieurs espaces dont celui qui était dédié à l’import, ce qui a permis de gagner en visibilité aux différents espaces du port. En effet, ce dernier a vu son entrée totalement réaménagée avec un élargissement des voies d’accès et l’élimination des clôtures et autres murs de protection, même à l’intérieur de l’actuelle enceinte. L’objectif étant d’ouvrir le port sur son environnement. La principale nouveauté est le réaménagement de la voie d’accès au port qui est devenue le prolongement de l’avenue Mohammed VI, la corniche de Tanger.
Il est à signaler que la piste du tourisme de croisière est l’une des plus viables. D’un million de clients au niveau mondial en 1980, ils sont passés aujourd’hui à plus de 15 millions de croisiéristes de par les mers du monde, l’essentiel dans la Méditerranée. Le port dans sa dimension actuelle pourrait recevoir jusqu’à 200.000 croisiéristes par an selon une étude réalisée par l’Odep il y a quelques années. Et ce, juste en procédant à de légères retouches au niveau de la structure du port. Pour certains observateurs, le chiffre du demi-million n’est pas hors de portée dans les prochaines années.
A noter que la ville de Tanger a été pleinement intégrée au projet de reconversion du port. La ville est entrée dans le tour de table avec 75 millions de DH, un apport pris en charge par le ministère de l’Intérieur sous forme de don.

Source l’Economiste

mardi 30 novembre 2010

Renault Tanger usine industriel pilote

Grâce à un partenariat entre le Royaume du Maroc, Renault et Veolia environnement, l'usine de Tanger (dont l'activité doit démarrer début 2012) sera un site industriel à la fois zéro carbone et zéro rejet liquide industriel. Explications.

L’usine Renault de Tanger, dont la production sera dédiée aux véhicules développés à partir de plateforme B0 (plateforme Logan) sur une ligne de production aura au départ une capacité de production annuelle de 170 000 véhicules. A terme, la capacité passera à 400 000 véhicules/an.

Les impacts sur l’environnement de l’usine Renault à Tanger seront réduits à des niveaux jamais atteints pour une usine de carrosserie montage :

les émissions de CO2 seront réduites de 98 %, soit environ 135 000 tonnes de CO2 évitées par an;

aucun rejet d’eaux usées d’origine industrielle ne sera émis dans le milieu naturel et le prélèvement des ressources en eau pour les process industriels sera réduit de 70%.

Ces résultats seront obtenus grâce à des innovations dans les process de fabrication, à l’utilisation d’énergies renouvelables ainsi qu’à une gestion optimisée du cycle de l’eau.

Une usine zéro carbone

"Renault, conscient des enjeux écologiques et économiques mondiaux à relever, s’appuie sur ses deux partenaires et sur son savoir-faire industriel pour apporter à l’usine de Tanger une véritable rupture en termes d’impact de la production automobile sur l’environnement. Ce projet, inédit par son ampleur, est rendu possible dans cette toute nouvelle usine du Groupe où de nombreux process ont pu être repensés. Il s’inscrit dans la politique environnementale de Renault mise en place depuis 1995" Jacques Chauvet, Leader de la région Euromed

Les émissions de CO2 de l’usine de Tanger seront réduites de 98% (par rapport à une usine équivalente d’une production de 400 000 véhicules), ce qui correspond à 135 000 tonnes de CO2 évitées par an, grâce à l'optimisation des consommations d'énergie et l’utilisation des énergies renouvelables. Les quelques tonnes restantes seront compensées soit par l’achat de crédit carbone, soit par la production d’énergie renouvelable in situ.

Première étape: la réduction des consommations du site en énergie thermique. Renault et Veolia Environnement ont travaillé ensemble à la diminution de la consommation du site, et Renault a repensé ses process de peinture, en particulier pour les phases de cuisson. La combinaison de l’utilisation de technologies innovantes et des meilleures pratiques en termes de récupération énergétique au département peinture, consommateur de 70 % de l’énergie thermique de l’usine, a permis une économie d’énergie très significative : les besoins en énergie thermique de l’usine de Tanger seront réduits de 35 % (soit plus de 40 GWh PCI annuel) par rapport à une usine équivalente en capacité de production.

Deuxième étape: une production d’énergie thermique zéro CO2. Veolia Environnement et Renault ont identifié ensemble un système de production d’énergie thermique Zéro CO2. Des chaudières biomasse fourniront l’eau surchauffée (à haute pression) nécessaire, entre autres, aux étuves du process en peinture, ainsi que l’eau chaude alimentant le chauffage des autres process industriels et la ventilation de l’air des bâtiments du site. La chaufferie biomasse brûlera, pour partie, des noyaux d’olives d’origine locale. Le reste du combustible sera constitué dans un premier temps de bois d’eucalyptus importé par bateau d’Europe du Sud, puis d'’ici 4 ans de bois d’eucalyptus en courte rotation cultivé au Maroc.

Une électricité issue des énergies renouvelables. Grâce au développement des énergies renouvelables au Maroc, l’Office National d’Electricité (ONE) du Maroc assurera 100 % des besoins en électricité du site en énergie éolienne, hydraulique…

Une usine zéro rejet liquide industriel

L’usine de Tanger n’émettra aucun rejet industriel liquide et réduira de 70% ses prélèvements en eau pour les process industriels par rapport à une usine équivalente en capacité de production.

Ces résultats sont dus à :

l’optimisation des process industriels permettant de réduire les besoins en eau et de minimiser les rejets correspondants;

l’utilisation de technologies de pointe conçues par Veolia Environnement pour recycler intégralement les effluents industriels. Plusieurs étapes de traitement permettent de transformer les effluents en eau purifiée (déminéralisée).

Cette eau, répondant aux exigences de qualité des process, est ensuite réutilisée pour la fabrication des véhicules. Au total, l’équivalent de 175 piscines olympiques (437 500 m²) ne sera pas prélevé sur le milieu naturel chaque année.

mercredi 24 novembre 2010

Le projet de tunnel sous-marin Tanger

Après 34 ans d’hésitations, le projet de liaison fixe entre les deux rives du Détroit de Gibraltar sera relancé, à l’initiative de l’Union européenne (UE).
Le projet a été présenté mercredi 13 octobre courant à Luxembourg, lors d’une réunion du Conseil d’association Maroc-Union européenne.
Long de 38 kilomètres, le tunnel ferroviaire, qui devrait relier le Maroc à l’Espagne, pourrait voir le jour en 2025.
Le coût estimatif initial du projet de construction de la liaison fixe varie entre 4 et 5 milliards d’euros, à apporter par les deux pays concernés, par l’Union européenne et par des organismes de financement privés.

Rappelons que la campagne de forage offshore pour l’étude géologique du sous- sol marin au niveau du tracé initial de la liaison fixe Afrique- Europe par un tunnel ferroviaire s’est déroulée conformément au programme établi par la Société d’études du détroit de Gibraltar ( SNED-Maroc) et la Société d’études de la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEG-Espagne).

Les travaux menés par ces deux sociétés publiques ont conclu à la faisabilité d’un tunnel d’une quarantaine de kilomètres reliant Tarifa en Espagne à la région de Malabata près de Tanger. Un tronçon de 28 km sera construit sous la mer à une profondeur de 300 m.

La SNED et la SECEG viennent de lancer une étude ciblant la préparation de la 5ème campagne de forages profonds en mer. L’étude vise à fournir aux commanditaires une expertise sur les meilleurs moyens de reconnaissance géologiques de la zone profonde du tracé du tunnel.

Ce projet titanesque prévoit une construction du tunnel ferroviaire en trois phases. Il s’agit en premier lieu du creusement du tronçon sous-marin du tunnel de service comme galerie de reconnaissance et la construction et la mise en service de la première galerie ferroviaire. La troisième phase, prévue à long terme, correspond à la construction de la seconde galerie ferroviaire en fonction de l’évolution du trafic du premier tunnel.

Les deux galeries ferroviaires à voie unique seront conçues dans une forme circulaire avec un diamètre de 7,5m. Centrée entre les deux galeries principales, la galerie de service de sécurité pressurisée est d’une circonférence de 4,8m.

Cette dernière communique entre les deux galeries principales tous les 340 m. La capacité de trafic annuel du tunnel monotube est de 1,6 million de voitures, 500.000 poids lourds, 5 millions de passagers automobilistes et 11 millions de passagers ferroviaires. En phase finale, la capacité du tunnel serait de 50 millions de passagers et 6 millions de véhicules.

Le Comité mixte maroco-espagnol pour la Liaison Fixe à travers le détroit de Gibraltar, organe intergouvernemental chargé de la direction du projet, a tenu plusieurs réunions à Madrid et à Rabat. Au cours de ces réunions, le Comité mixte a examiné le rapport sur l’état d’avancement des d’activités en cours, préparé conjointement par la SNED et la SECEG, et a approuvé les actions à entreprendre.

mercredi 17 novembre 2010

Evolué les prix de l'immobilier dans 7 villes au Maoc

Forte chute du haut standing à Marrakech et Tanger, baisse à Agadir et Fès. A Casablanca et Rabat, la demande maintient les prix.
Dans les autres segments, les prix se sont stabilisés, mais restent élevés pour beaucoup d'acquéreurs potentiels. Le prix des appartements peut atteindre aujourd'hui 30 000 DH par m2.

Après la flambée des années 2005, 2006 et 2007 et une légère correction en 2009, les prix de vente dans l’immobilier semblent se stabiliser en 2010, hormis dans le haut standing où une baisse des prix importante est constatée dans la plupart des grandes villes à l’exception de Casablanca et de Rabat. Notaires, agents immobiliers et banquiers semblent unanimes sur la tendance. Selon le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) qui effectue des enquêtes périodiques sur la base des informations récoltées par son réseau, c’est Marrakech qui a été la plus affectée avec un recul de 15 à 20%. L’évolution des prix de vente varie d’un quartier à l’autre. Dans la Palmeraie, ils ont chuté de 30 à 40%. A Guéliz, le m2 se vend entre 15 000 et 19 000 DH, soit 20% à 30% moins cher que l’année dernière. Dans le même temps, dans un autre quartier chic (l’Hivernage), les prix se négocient entre 18 000 et 23 000 DH le m2, soit quasiment le même que celui pratiqué une année auparavant. La rareté du foncier dans ce quartier huppé de la ville ocre et l’offre d’une qualité supérieure expliquent le maintien des prix à des niveaux élevés. Mais de manière globale, Marrakech connaît une décrue des prix. Se fiant à la croissance phénoménale et non moins exagérée du secteur, les promoteurs ont acheté les terrains, durant les trois années prospères (2005, 2006 et 2007), à des prix extrêmement élevés convaincus qu’ils pourraient facilement se rattraper en répercutant le surcoût sur les prix de vente. Résultat : la ville s’est retrouvée avec des programmes difficiles à vendre. Aucun chiffre n’est divulgué à ce propos. Mais de l’avis des promoteurs, le volume des invendus est très important à tel point que les banques ferment le robinet du crédit aux projets de haut standing. «Les banquiers deviennent très regardants sur les projets car ils savent que la ville dispose d’un stock considérable», confie le représentant d’un grand opérateur privé qui a du mal à commercialiser des projets de haut standing lancés dans la ville ocre, il y a quatre ans. La situation risque de se généraliser pour toucher aussi le social. «90 000 logements sociaux sont autorisés jusqu’à présent alors que la demande sur ce segment est de 11 000 unités par an» , souligne Rachid Jamaï, du groupe éponyme. Si les opérateurs décident tous de lancer les travaux de construction, on se retrouvera dans le même scénario vécu par le haut standing avec une offre abondante et une demande rare.

Des baisses qui vont jusqu'à 15% à Tanger et 10% à Agadir et Fès

Deuxième ville touchée : Tanger, qui a connu, à l’instar de Marrakech, un boom de l’immobilier haut standing. Les prix y ont régressé en général de 10 à 15%. Et la variation change également d’un quartier à l’autre. La zone de Malabata n’a pratiquement pas perdu de son attrait et les prix y sont toujours aussi élevés qu’à Rabat et Casablanca avec une moyenne allant de 18 000 à 22 000 DH le m2. Dans les quartiers Administratif et de la Plage on enregistre par contre un repli qui peut aller jusqu’à 25%.

Eu égard à la morosité, de grands projets sont en stand-by tel le programme Tinja de Emaar. L’opérateur émirati, qui a déjà entamé la commercialisation de son produit, a dû arrêter les travaux fin 2009 après une série de désistements. Un autre projet grandiose, Royal Resort Cap Malabata, du fonds d’investissement bahreini Golf finance House, devait être inauguré fin 2008 ou au plus tard début 2009. A ce jour, il n’a pas encore entamé les travaux de construction. «On ne voit plus l’engouement des investisseurs particuliers pour ce genre de logements comme avant», indique William Simoncelli, DG de l’agence Carré Immobilier. Dans cette période d’incertitudes, la plupart ont repoussé leurs actes d’achat en attendant d’y voir plus clair. Résultat : le volume des transactions a considérablement chuté. Il est, selon les estimations des notaires et promoteurs immobiliers, de 60% dans le segment du haut standing à Marrakech et de 40% à Tanger.

Une autre ville touristique a souffert de la dépendance d’une clientèle étrangère conjuguée à la faiblesse du pouvoir d’achat de sa population : Agadir. Les prix de vente du haut standing y ont chuté de 7 à 10%, selon les enquêtes du CIH, sachant que les produits dans ce segment ne sont pas abondants dans cette ville puisque concentrés uniquement dans le centre où le m2 est commercialisé entre 17 000 et 22 000 DH. Quant à Fès, le recul des prix a été moins important (de 5 à 10%). Encore faut-il préciser que la qualification du haut standing dans cette ville est de qualité inférieure. En atteste d’ailleurs la valeur qui ne dépasse pas les 12 000 DH/m2 dans le meilleur des cas et essentiellement dans le centre-ville.

A Casablanca et Rabat, aucun segment ne connaît de baisse

A Rabat et Casablanca où de légères baisses ont été concédées en 2009 (entre 5 et 10%), tout se porte assez bien. Les ventes se poursuivent même si leur cadence a baissé. «Il y a quelque temps, on vendait le produit avant même l’ouverture du chantier. Aujourd’hui, on vend une moyenne de 50% du programme dans les mois qui suivent la réception du permis d’habiter», constate Youssef Iben Mansour, président de la Fédération nationale de la promotion immobilière (FNPI).

Malgré tout, les prix de vente n’ont pas été impactés. A Casablanca, les appartements haut de gamme sont commercialisés entre 15 000 et 30 000 DH le m2. Le record revient à la Marina où le m2 se négocie entre 20 000 et 30 000 DH. Le quartier Racine au Maarif reste également parmi les zones les plus chers au Maroc avec des prix oscillant entre 18 000 et 25 000 DH le m2. Le même constat est observé à Rabat qui souffre d’une rareté du foncier dans tous les segments. «La ville est située dans un espace fermé sur une superficie limitée dans les différents côtés par la ceinture verte, l’Océan et le fleuve et les possibilités d’extension sont quasiment nulles», souligne Me Abdelmajid Bargach, notaire installé dans la capitale. Le prix du m2 haut standing approche en moyenne les 22 000 DH. Il est en légère hausse, notamment dans le Haut Agdal où il pourrait grimper à 24 000 DH, selon des notaires de la ville. Quant aux appartements haut de gamme du projet Bab Al Bahr, ils sont proposés entre 25 000 à 29 000 DH le m2. Et ce n’est pas la demande qui manque pour ce genre de produit, précise un professionnel. Même le quartier Hassan qui, il y a quelques années, avait perdu de son attrait, a retrouvé la cote, avec des prix allant de 15 000 à 20 000 DH/m2.

Le bon standing (moyen standing supérieur) atteint également à Rabat des prix aussi importants : 13 000 à 16 000 DH le m2 à Hay Riad et 12 000 à 15 000 à Agdal. Mais c’est Casablanca qui enregistre le record des prix des appartements de bon standing : de 15 000 à 20 000 DH le m2. Au quartier Palmiers, il est de 14 000 à 16 000 le m2.

En réalité et hormis la question de la rareté du foncier, les prix de l’immobilier se sont maintenus à Casablanca et Rabat en raison du fait que l’offre a été dimensionnée pour une clientèle nationale contrairement à Tanger, Marrakech et Agadir. A cela s’ajoute un facteur de taille : le niveau de vie de la population relativement élevé dans ces deux villes notamment par rapport à celui des autres villes. «Il existe à Casablanca et Rabat une clientèle qui est moins sensible au prix qu’à la qualité du produit et qui est prête à débourser le prix fort pour avoir des prestations de haut niveau», souligne M. Iben Mansour. Seul bémol, selon les professionnels, «l’inadéquation de l’offre et de la demande» . Autrement dit, le peu de biens disponibles actuellement est classé dans le segment du haut standing et proposé à des prix inaccessibles pour bien des couples de cadres. Aujourd’hui, il faut débourser au moins 1,7 MDH pour avoir un 100 m2 dans certaines zones. Beaucoup d’acquéreurs potentiels sont bloqués par le phénomène du noir qui reste persistant. «Si on met sur le marché 1 000 appartements à Casablanca ou à Rabat à un MDH, ils se vendront en une seule journée», estime M. Jamaï.

Ameublement et honoraires du notaire pris en charge par les promoteurs…

En attendant, les promoteurs s’emploient à liquider les stocks. Et pour cela, ils recourent à des offres promotionnelles pour attirer les clients, principalement à Marrakech et à Tanger. Certains offrent l’ameublement de l’appartement et d’autres les frais du notaire. Parfois, on essaye de séduire le client par une finition de meilleur standing. Des opérateurs proposent le service «après-vente» de la gestion locative pour assurer au client une rentabilité de l’investissement.

Ces promotions ne concernent plus uniquement les queues de programme (les appartements au rez-de-chaussée ou les logements peu ensoleillés...). C’est pourquoi, comme le suggère Hamid Faridi, consultant en marketing immobilier, «c’est le moment d’acheter». D’autant que les prix peuvent être négociés. «On peut décrocher 20% de réduction sur le prix de vente», confie un autre professionnel. On peut négocier… sauf à Rabat et Casablanca.

Interprétation : Comment évaluer les prix

Il y a toujours une différence entre les prix annoncés officiellement par les banques, les promoteurs immobiliers ou par l'indice de Bank Al-Maghrib et la Conservation foncière, et ceux pratiqués réellement sur le marché. Souvent, les promoteurs déclarent à leurs banques un prix minoré de 10 à 15%. Il en est de même pour les transactions réalisées entre les vendeurs et acheteurs où la part du noir représente le même pourcentage si ce n'est plus dans certains cas. L'objectif de ce phénomène qui est monnaie courante dans les actes de vente de l'immobilier est de payer moins d'impôts. Pour approcher la véracité des prix sur le marché, il est judicieux de les majorer de 10 à 15%. Le problème de la classification des segments de logements pose également problème. Jusqu'à présent, la définition exacte des standings n'est pas encore arrêtée. Le haut standing, par exemple, englobe un champ très vaste. On retrouve ainsi des logements moyennement finis qui portent la même qualification au même titre que d'autres ayant une finition supérieure. La même distorsion est observée dans les segments du moyen et le bon standing

mercredi 3 novembre 2010

Tanger Top 10 des villes à visiter en 2011

Lonely Planet, l'un des premiers éditeurs mondiaux de guides de voyage a publié son classement, le top 10 des meilleures destinations touristiques pour l’année 2011 (pays, région d’un pays et ville). Le Maroc ne fait pas parti des 10 pays comme c’était le cas dans le classement 2010, il est parvenu tout de même à aligner la capitale du Détroit, Tanger, parmi les 10 villes touristiques à visiter en 2011.

Chaque année Lonely Planet publie son guide de voyage dénommé « Lonely Planet’s Best Travel ». Pour l’année prochaine, les 10 pays à visiter sont respectivement l’Albanie, le Brésil, le Cap-Vert, le Panama, la Bulgarie, la République de Vanuatu, l’Italie, la Tanzanie, la Syrie et le Japon.

Quant aux villes les plus « branchées », Tanger s’est classée 2e entre New-York et Tel-Aviv. « De par sa position extraordinaire, perchée sur le pointe nord-ouest de l'Afrique, Tanger est tournée vers l'Europe et vers Afrique », a fait remarquer Lonely Planet. La capitale du Detroit est décrite comme une ville avec une « communauté artistique dynamique, des bâtiments rénovés, des grands magasins et de nouveaux restaurants chics ».

Les autres villes de ce top 10 sont Wellington (capitale de la Nouvelle-Zélande) Valence (Espagne), Iquitos (dans l’Amazonie péruvienne), Gand (Belgique), Delhi (Inde), Newcastle (Angleterre) et Chiang Mai, la deuxième plus grande ville de Thaïlande.

Enfin, concernant les régions, Lonely Planet a recommandé surtout le Sinaï en Egypte, suivi de l’Istrie (Croatie), les îles Marquises en Polynésie française et la Cappadoce en Turquie.

Dans le Top 10 des destinations du Lonely Planet 2010, le Maroc avait occupé la 5e place des pays (seul sur le continent) alors qu’aucune ville ni région située en Afrique n’a été retenue.

lundi 25 octobre 2010

Immobilier: une reprise de façade?

L’obtention de l’Investment Grade montre que le Maroc est bel et bien présent dans les radars des investisseurs étrangers. C’est donc une preuve de confiance. Mais est-ce suffisant pour attirer massivement les opérateurs internationaux? Tout porte à croire que l’on s’éloigne de plus en plus du contexte de crise. Ce qui plaide en faveur d’une relance du marché de l’immobilier. Mais valeur aujourd’hui, le constat est que les acquéreurs préfèrent attendre des jours meilleurs. Les promoteurs enregistrent plusieurs reports d’acquisition. Ce qui retarde la véritable reprise.

De l’avis de nombre d’investisseurs et acquéreurs potentiels étrangers, le marché marocain reste très atypique. «Nous rencontrons régulièrement plusieurs d’entre eux, qui réclament plus de transparence», déclare Karim Beqqali, DG de CB Richard Ellis Maroc (CBRE Maroc). Une filiale du groupe qui revendique le statut de numéro un du conseil dans l’immobilier. Et pour contribuer au débat autour de la question de la transparence, la filiale a organisé un séminaire à Casablanca. La rencontre a été l’occasion de dévoiler la première étude réalisée par CBRE Maroc sur le marché de l’immobilier marocain à travers tous ses segments: résidentiel, retail, industriel & logistique, bureaux, hôtelier. «Le but de Market View Maroc est de fournir aux investisseurs tant nationaux qu’internationaux un outil à la décision, indépendant et transparent», déclare Beqqali. Au niveau du résidentiel, l’étude CBRE Maroc révèle l’inadéquation entre l’offre et la demande, principalement en termes de qualité et de prix. Cette inadéquation a été à l’origine de la correction des prix. Un redressement tout de même salutaire, qui a permis le retour à la réalité des prix à des niveaux plus réalistes, essentiellement dans les marchés touristiques. Au cours de la période faste, les produits du haut standing, malgré l’absence de qualité, s’écoulaient à un rythme assez soutenu. Actuellement, les acquéreurs sont plus exigeants sur le plan de la qualité et des prix, étudient toutes les offres avant de reporter parfois leur décision d’achat. Depuis 2009, le profil de l’acquéreur a changé. La demande pour ce type de logement est essentiellement assurée par le marché intérieur. Au moment où le haut standing connaît une forte contraction, les segments économiques, moyen et social, continuent de représenter un fort potentiel. Il faut rappeler que le déficit en logement, cumulé depuis de nombreuses années, s’élève à 1 million d’unités. Un chiffre qui croît de plus de 60.000 nouvelles demandes chaque année.

- Résidentiel domestique
L’analyse de CBRE Maroc montre qu’à Casablanca, par exemple, le marché du résidentiel domestique n’a pas été impacté par la crise immobilière. De plus, l’offre haut standing reste relativement faible par rapport à la demande. Toutefois, d’importants projets sont actuellement en cours de construction à Bouskoura et Dar Bouazza. Les prix y sont moins élevés. Ce qui explique la vente de plus de 60% des stocks de première phase. Pour sa part, Rabat se caractérise par une demande croissante sur le haut standing. Le déficit de la capitale politique en logements explique le rythme élevé des ventes. Pour rappel, les projets Ryad Al Andalous et Bab Al Bahr représentent à eux seuls 60% du stock global pour ce segment.

- Offre de bureaux
L’offre de bureaux à Casablanca s’élève actuellement à 1 million de m2, hors administrations publiques. Il s’agit majoritairement d’immeubles dont la superficie totale n’excède pas les 8.000 m2. Un marché réparti sur cinq principales zones : ancien centre, nouveau centre, quartier des banques, Sidi Maârouf et Aïn Sebaâ. Selon les experts de CBRE Maroc, le marché de l’immobilier professionnel a enregistré ces dernières années l’arrivée de nouveaux acteurs. Les fonds d’investissement et foncières spécialisés dans l’immobilier professionnel, intéressés par des actifs à rendement locatif. L’arrivée de nouveaux opérateurs a généré une offre locative plus adaptée aux besoins des investisseurs. Les taux de rendement recherchés par les investisseurs varient entre 8,5 et 11%, en fonction de la catégorie du bien, ses caractéristiques, la qualité des prestations… Cependant, «il n’y a pas de rotation dans le secteur de l’immobilier professionnel et le marché a besoin de stocks», explique Edwin Farrelly, analyste auprès de CBRE. En effet, le rythme de construction de bureaux à Casablanca reste faible. Elle s’explique essentiellement, comme pour les autres segments d’ailleurs, par la rareté et la cherté du foncier. De plus, au cours de la période 2009-2010, les prix de location et de vente se sont stabilisés malgré une légère baisse du volume des transactions locatives. La demande provient principalement des PME, qui sont à la recherche de locaux de 80 à 200 m2. Par ailleurs, bon nombre d’entreprises souhaiteraient changer de siège, mais sont contraintes de rester dans leurs bureaux faute d’alternative conforme à leurs attentes en termes de prix, de proximité, de surface, d’image et de normes. A signaler à ce titre que plusieurs projets sont actuellement en cours de construction dans plusieurs zones de Casablanca. Ce qui va représenter une offre supplémentaire de 300.000 m2 à l’horizon 2014. Parmi ces projets, Casanearshore, Anfa Place, Gare Casa-Port, la Marina de Casablanca... Les projections de CBRE ne tiennent pas compte de la place financière de Casablanca dont la construction est prévue dans l’ancien aéroport d’Anfa.

- Industriel
Autre segment passé à la loupe du cabinet de conseil, l’immobilier industriel et la logistique. Le pays compte actuellement 79 zones industrielles, dont 61 sont urbanisées et équipées, 6 en cours de viabilisation et 12 prévues dans les prochaines années. Cependant, l’essentiel de ce segment ne répond pas aux standards internationaux. C’est la raison pour laquelle le ministère du Commerce et de l’Industrie a mis en place le programme d’aménagement des zones industrielles de deuxième génération (P2I) pour répondre aux attentes des investisseurs étrangers. La disponibilité d’une offre sur mesure a d’ailleurs permis l’arrivé de plusieurs entreprises internationales telles que Yamazaki, Sumitomo, Lear, Faurecia…

- Retail
Au Maroc, la faible offre en centres commerciaux structurés est à l’origine du développement du marché du retail, conjuguée au développement du pouvoir d’achats et le changement dans les habitudes des consommateurs. Les opérateurs, propriétaires de marques internationales telles que Zara, Celio ou Carrefour, sont peux nombreux, mais dominent le marché. Par ailleurs, des groupes marocains commencent à s’affirmer sur ce créneau. Il s’agit, par exemple, de Kitéa, qui a ouvert 3 nouveaux magasins en 2009, d’une superficie moyenne de 1.500 m2. Les grandes marques s’implantent essentiellement dans des quartiers tels que Maârif, Racine ou encore Gauthier. Les projets, comme Anfa Place, Morocco Mall, Carré Ede…, qui seront achevés entre 2011 et 2013, auront un impact certain sur le segment du retail. Totalisant environ 190.000 m2, ces projets représenteront la première vague de centres commerciaux conforme aux standards internationaux.

- Hôtellerie

Le Maroc a mis en place le plan Azur qui visait la construction de 100.000 lits, dont 73.000 dédiés aux hôtels. Un programme étendu par la suite à trois nouvelles stations balnéaires. Mais la crise étant passée par là, les opérateurs étrangers ont dû céder leurs projets au profit d’investisseurs locaux. Il s’agit, entre autres, de Saïdia et de Port Lixus, qui ont été respectivement récupérés par les groupes Addoha et Alliances Développement Immobilier. Malgré ses difficultés, le plan Azur a permis la création de projets touristiques de grande envergure. Certains ont déjà connu un grand succès, tels que les stations Saïdia et Mazagan. Gérée par le groupe Kerzner, Mazagan table à elle seule sur 4 millions de touristes. «Le plan Azur aura permis de créer 70.000 lits supplémentaires d’ici fin 2010, d’atteindre environ 94% des 10 millions de touristes prévus. De plus, les recettes sont également au rendez-vous», déclare Jouada Ziati, DG du groupe Addoha.

Financement

Le Maroc est engagé dans nombreux plans sectoriels: Maroc Vert, Halieutis, Emergence, stratégie logistique... Ce qui génère une forte tension sur les liquidités et donc les crédits bancaires dédiés aux investissements immobiliers. Où trouvera-t-on donc l’argent pour financer les projets hôteliers? D’aucuns accusent d’ailleurs les banques d’être frileuses en matière de crédit dédié aux projets touristiques. S’y ajoute la rareté de fonds d’investissement sophistiqués. Pour Youssef Rouissy, directeur de la Banque de financement d’Attijariwafa bank, les instruments financiers sont bel et bien disponibles. Outre le professionnalisme des investisseurs, l’existence d’un réseau commercial, d’autres paramètres sont tenus en compte dans la décision ou non d’octroi d’un crédit immobilier. «Au-delà des garanties que peut présenter un projet, la vitesse d’écoulement est un élément de plus en plus important», explique-t-il.

mercredi 20 octobre 2010

Intégrer les demandes de la clientèle européenne

Alors que jusqu’ici la clientèle européenne se vouait essentiellement aux maisons traditionnelles de la Medina et de la Kasbah, le nouvel afflux de cadres de l’industrie change la donne. L’essentiel de la demande concerne aujourd’hui la location d’appartements ou de villas meublés.

1er Question: l’afflux d’Européens est-il passager ou constitue-t-il une tendance lourde ?

Cet afflux correspond à double typologie :
Professionnelle
Expatriation liée au développement industriel de la région : Tanger Med, Renault, équipementiers
Touristique
Tanger devient une destination tendance.

Notre réponse :

L’afflux d’Européens constitue une tendance lourde pour l’habitation résidentielle et une tendance à confirmer pour ce qui est du tourisme, les carences en infrastructures d’accueil et d’animation posant un problème réel, notamment pour le tourisme familial.

2è question: les produits disponibles sur le marché correspondent-ils aux attentes de la clientèle européenne ?

La conjoncture actuelle nous permet encore de proposer des produits compatibles avec la demande, mais nous sommes d’ores et déjà proches de la saturation. Les promoteurs n’ont pas intégré cette arrivée massive de familles européennes pour la partie habitation et de cadres européens pour l’immobilier professionnel. Nous allons être confrontés très rapidement à un mécontentement.

Notre réponse :

Habitation : trop peu de petits appartements fonctionnels en centre ville, trop peu de villas individuelles

Business : Trop peu de bureaux équipés en parking et ascenseurs (cœur absolu de la demande)

Il y a un marché que les programmes en cours consistant à concentrer le plus de monde possible sur le moins d’espace possible ne parviendront plus à capter.

Le rapport qualité prix des produits disponibles est aujourd’hui déficient.
Les nouveaux projets à réaliser doivent prendre en compte un niveau d’exigence en augmentation.
Les investisseurs doivent travailler en collaboration avec les professionnels du marché selon le modèle suivant.

En amont :
Assistance conseil sur le choix des sites.
Assistance conseil sur la définition du cahier des charges à respecter.
Assistance conseil sur les prestataires et entreprises générales capables de respecter le cahier des charges (ex : bannir les bétonniers utilisant du sable de plage)

En aval :
Exclusivité de la commercialisation et de la gestion locative des programmes.

Notre positionnement : nous assistons les projets d’investissement à partir des choix de sites d’implantation

Pour toute autre information contactez-nous.

lundi 18 octobre 2010

Ruée des promoteurs sur les logements sociaux

Une trentaine de conventions ont été signées avec l'Etat dans le cadre du plan de relance.
En neuf mois, les mises en chantier projetées ont atteint l'objectif fixé par l'Etat pour les 10 prochaines années.
Addoha, CDG, Alliances, Palmeraie Développement…, les grands groupes s'y sont impliqués.
Presque toutes les villes sont concernées.


Des logements à 200 000 DH, à 140 000 DH ou plus récemment à 250 000 DH. Depuis quelques années, le Maroc a multiplié les initiatives pour tenter de répondre à la demande toujours croissante de logements à prix abordable. Le succès des logements à 200 000 DH, défiscalisés à la construction et à la vente, a d’ailleurs prouvé que le besoin existait, puisqu’en dix ans, les 89 conventions signées entre l’Etat et les promoteurs portaient sur la construction de 200 000 logements sociaux. La disparition des avantages fiscaux, en janvier 2008, avait d’ailleurs donné un coup de frein à l’activité du secteur. Et il a fallu, deux ans plus tard, et devant la crainte d’un effondrement du marché, revenir avec une nouvelle formule, plus en phase avec la réalité du marché (voir encadré). En janvier 2010 donc, le gouvernement mettait en place un dispositif fiscal attrayant et les premiers résultats semblent au-delà de toute espérance. L’intérêt des bâtisseurs réside certainement dans le fait que le marché potentiel est très large. En janvier 2010, lors d’un dîner-débat sur le sujet organisé par La Vie éco, Taoufik Hejira, ministre de l’habitat, faisait état d’une demande en logements pour le pays qui dépasse les 125 000 unités par an, dont 60% pour le social, sachant que 70% de cette demande vient des nouveaux ménages et que le reste irait résorber progressivement le déficit existant (700 000 logements). Autre information, 63% de la demande en logements se concentre sur cinq régions, à savoir Casablanca, Rabat, l’Oriental, Souss-Massa-Draâ et Marrakech.

15 conventions signées par le seul Addoha !

Où en est-on aujourd’hui ? Auprès du ministère de l’habitat, on se montre discret, en préférant sans doute attendre une occasion officielle pour faire l’annonce du total des projets programmés. Mais, chez la profession, c’est véritablement la ruée sur ce type de produit. Car, contrairement aux logements à faible valeur immobilière totale (VIT) de 140 000 DH destinés aux ménages dont les revenus sont inférieurs à 3 000 DH par mois (généralement les bidonvillois, les habitants des logements menaçant ruine, les porteurs d’uniforme ainsi que certains employés des secteurs privé et public), les logements sociaux à 250 000 DH s’adressent à toutes les catégories socioprofessionnelles et sans condition particulière de revenu.

Dans tous les cas, selon les estimations de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers, plus de trente conventions ont déjà été signées avec l’Etat et, dans l’ensemble, les 300 000 logements visés par l’Etat sur une période de 10 ans sont déjà visés par les promoteurs à l’issue de 9 mois d’existence du cadre incitatif. Dans le lot des signataires, le groupe Addoha a pris de l’avance. «Nous avons conclu une quinzaine de conventions avec le gouvernement relatives au nouveau dispositif légal et fiscal de logements à 250 000 DH.

Ces conventions portent sur plus de 100 000 logements situés dans différentes villes du Royaume, entre autres Casablanca, Tanger, Marrakech et Salé», se réjouit un responsable du groupe. «A Casablanca, le programme en commercialisation actuellement, Al Farah, connaît un succès sans précédent. Plus de 10 000 unités de logements à 250 000 DH ont été écoulées durant les dernières semaines uniquement», précise la même source. Ces projets font partie d’un programme global de 150 000 logements à 250 000 DH à réaliser sur les cinq prochaines années annoncé par le groupe en juin dernier. Des logements répartis sur treize villes du Royaume. En tête de liste figurent Casablanca et Marrakech avec 35 000 unités chacune. Tanger verra la mise en chantier de 24 000 logements. La ville nouvelle de Aïn Aouda, initiée par le groupe Addoha dans le cadre de son partenariat avec la Compagnie générale immobilière (CGI), abritera quant à elle 17 000 logements, alors que Tamesna connaîtra la construction de 10 000 autres unités. A Kénitra, le promoteur immobilier compte réaliser 6 000 unités. Egalement présentes sur le planning du groupe immobilier, les villes de Fès, Agadir et Meknès qui verront la construction de 5 000 logements chacune. Enfin, le groupe a décidé de s’implanter, pour la première fois, dans quatre villes. Il compte construire 3 000 unités à Oujda et 5 000 autres réparties entre Béni-Mellal, Safi et El Jadida. Le foncier y afférent a déjà été identifié. Il est en cours d’acquisition. A côté du programme de logements à 250 000 DH, le groupe Addoha continue à proposer à ses clients des logements sociaux à 200 000 DH, prévus dans les programmes dont les conventions ont été signées avec l’Etat avant 2008 (ancien cadre incitatif). Les chantiers y afférents ne prendront fin qu’ en 2013 et concernent des projets sociaux développés dans les villes suivantes : Tanger, Fès, Meknès, Salé et Kénitra, indique le service communication du groupe.

Les petites villes bénéficient également d'une attention des promoteurs

Filiale de la holding CDG Développement, Dyar Al Mansour figure également parmi les opérateurs marocains ayant conclu des conventions relatives au logement social avec l’Etat. «Avec l’adoption de la nouvelle loi sur le logement à 250 000 DH et la volonté de la CDG de se positionner en tant qu’acteur de référence dans le logement social, Dyar Al Mansour a amorcé sa réorientation stratégique pour se mettre en position de réaliser 100 000 logements à l’horizon 2020», explique Taieb Naciri, dg de l’entité.

Cette société a débuté son activité en 2002 avec le projet Douar Al Kora composé de 2 200 unités de relogement, 650 commerces et 850 logements de péréquation. Pour le moment, une convention a déjà été signée pour la réalisation de 5 500 logements à 250 000 DH dans la ville de Témara. Toujours sur le même segment, trois projets sont en cours d’étude et d’autorisation. Il s’agit de «8 600 logements à Rabat, 6 283 à Casablanca et 300 à Khémisset», indique M. Naciri.

Chez Alliances, l’autre gros mastodonte du secteur, le DG Karim Belmaachi indique qu’une dizaine de conventions ont été signées avec l’Etat, dont une concerne le logement à faible VIT et, tout le reste, des logements à 250 000 DH. Un programme de 80000 logements est annoncé par le groupe qui compte les réaliser à Casablanca, Marrakech, Tanger, Fès, Kénitra, Larache, Meknès et M’diq. «Ca avance très bien. La demande est là», se réjouit M. Belmaachi.

Même état d’esprit du côté de Espaces Saada, la filiale du groupe Palmeraie développement qui a manifesté son intention de jouer un rôle plus actif dans le segment. Certes, «la première convention signée avec l’Etat dans le cadre des logements à 200 000 DH l’a été en 2002, et, depuis, plusieurs autres ont été contractées. La dernière convention en date a été signée durant l’année en cours dans le cadre de la loi de finances 2010» , indique Samir Bennani, DGA de Espaces Saâda. Et de poursuivre: «depuis, nous nous sommes engagés dans des programmes qui comptent chacun quelques milliers de logements dans les principales villes du pays, à savoir Agadir avec les projets Adrar et Aït Melloul, Marrakech avec Saada 2 et Tamansourt, Casablanca avec Nouacer, Médiouna et Lakhyayta et Tanger avec Boughaz. Nous avons également plusieurs autres projets majeurs en cours de développement avec un foncier sécurisé à Casablanca, Marrakech, Fès et Agadir». M. Bennani ajoute, en substance, que Espaces Saâda comptent livrer plus de 20 000 logements d’ici à fin 2012, et que la volonté de la société est d’accentuer cette cadence. Ce qui est d’ailleurs déjà en cours avec une augmentation conséquente des mises en chantier. Le Dga de Espaces Saâda fait en outre savoir que la clarification des volets fiscal et juridique de ce segment incite l’entreprise à envisager la prochaine décennie avec beaucoup d’ambition.

A noter, bien entendu, que ces groupes ne sont pas les seuls à se lancer dans la course. De nombreux promoteurs se sont engagés avec l’Etat dont, par exemple, le groupe Jamaï. Auprès de ce dernier, on affirme avoir plusieurs chantiers en cours mais sans toutefois en révéler l’ampleur.

Il est vrai que les pouvoirs publics essaient de faire de leur mieux pour réduire les goulets d’étranglement. En plus des dispositions juridiques et des amendements fiscaux incitatifs contenus dans la loi de finances 2010, qui encouragent les promoteurs immobiliers à mieux s’impliquer dans des projets d’habitat social, une circulaire conjointe, émanant des ministères des finances et de l’habitat datée du 6 juillet 2010 incite à la facilitation des dérogations, notamment pour l’habitat social. «Nous avons senti une professionnalisation et une transparence croissantes au niveau des autorités locales, preuve d’une volonté de modernisation de l’administration publique. De même notre fédération s’est considérablement structurée, ce qui a permis d’alimenter le dialogue et l’adaptation entre les parties et de faciliter le métier de promoteur immobilier», conclut Samir Bennani de Espaces Saâda.

Mesures : Les détails du dispositif légal

Le dispositif relatif au logement à 250 000 DH est défini par la loi de finances 2010. Les mesures arrêtées sont les suivantes :

- le délai du dispositif s'étale sur la période 2010-2020 ;
- Le logement social est vendu à un prix variable avec un maximum de 250 000 DH hors TVA, permettant la réalisation de différentes typologies de logements (superficie de 50 m2 à 100 m2) ;
- amendement du cahier des charges qui sera adossé aux conventions définissant de nouvelles prescriptions de qualité et de sécurité ;
- l'acquéreur bénéficie d'une aide financière accordée par l'Etat, dont le montant correspond à la valeur de la TVA du bien objet de la transaction établie devant notaire ;
- le versement de l'aide publique à l'acquéreur est conditionné par son engagement à occuper le logement à titre d'habitation principale pendant 4 ans avec une hypothèque consentie au profit de l'Etat ;
- les promoteurs immobiliers bénéficient d'une exonération de l'IS, de l'IR, des droits d'enregistrement, de la taxe sur le ciment et des taxes locales dans le cadre de conventions passées entre l'Etat pour la construction de 500 logements minimum sur 5 ans ;
- les promoteurs immobiliers ont la possibilité de passer avec l'Etat, pendant l'année 2010, des conventions pour les projets non conventionnés préalablement, autorisés ou en cours de réalisation avant le 1er janvier 2010. Ces conventions, portant sur 100 logements minimum, donnent lieu au remboursement de la TVA aux acquéreurs.

vendredi 15 octobre 2010

Maroc-Habitat: le logement social à la rescousse des promoteurs immobiliers

Au Maroc, un programme de construction de 300.000 logements sociaux à ‘’bas coût’’ sur cinq ans, lancé par le gouvernement pour résorber la crise de logements au Maroc, est perçu par les grands promoteurs immobiliers comme une planche de salut. Les mises en chantier de logement stagnaient. Une forte demande est enregistrée par les ‘’bas salaires’’ pour ce type de logements livrés ‘’clés en main’’.

Le programme de réalisation de 300.000 logements sociaux à ‘’bas coût’’, fixé entre 250.000 Dirhams et 270.000 Dh, a attiré, depuis son lancement au début de l’année, les plus gros promoteurs immobiliers que compte le Royaume. Coup de booste du gouvernement au programme : de nombreux avantages fiscaux dont la réduction de la TVA et une aide aux futurs acquéreurs de 40.000 dirhams. Réduisant la voilure des projets de logements haut standing réservés à une clientèle peu nombreuse, les promoteurs immobiliers se sont en rués sur ce programme, un ‘’sésame’’ à la crise actuelle du bâtiment au Maroc. Presque tous les promoteurs immobiliers ont annoncé qu’ils orientaient l! eurs chantiers à 80% pour ce programme de logements économiques. Le groupe Alliances a annoncé qu’il construira 80.000 logements sociaux, dont le prix unitaire sera de 250.000 dirhams (environ 24.000 euros).

La concurrence fait rage

Soutenu par l’Etat, qui veut réduire le déficit de logements au Maroc estimé à un million d’unités, ce programme de relance a provoqué une véritable bataille entre groupes immobiliers. L’un des plus importants, Addoha, dont le président Ans Sefrioui a été le premier à répondre présent, a annoncé qu'il comptait construire 120.000 logements sur 5 ans. Ce chiffre a été revu à la hausse par le groupe qui l’a porté à 150.000 unités, et a, en même temps, revu à la baisse, le montant de l'apport personnel des futurs acquéreurs, exigeant seulement 40.000 DH au lieu de 70.000 DH. Mais, en fait, Addoha s'est aligné sur les autres concurrents dont les avances démarrent à p! artir de 30.000 DH et ne dépassent guerre 50.000 DH. Le groupe Palmeraie Développement revient sur le segment du logement à bas coût à travers sa filiale ‘’Les Espaces Saada’’. Il s'est engagé à bâtir 80.000 logements supplémentaires sur une période de 5 ans. Plus concurrentiel, le puissant groupe Chaabi, propose des prix à partir de 180.000 DH pour des logements sociaux, avec une campagne de communication agressive. Quant au groupe Jamaï, qui a déjà entamé la réalisation de son programme, il propose de son côté des logements sociaux à 250.000 dirhams l’unité à Casablanca. Enfin, la CGI a également annoncé qu'elle compte bâtir 100.000 unités d'ici 2020.

Mises en chantier au ralenti

Mais, sur le plan des mises en chantier, le rythme de lancement de ce programme reste faible, selon des cimentiers marocains. Plusieurs professionnels du secteur de la cimenterie ont indiqué ‘’n’avoir pas encore senti l'impact de cette relance’’ du logement social. ‘’Nous avons suivi à travers la presse les intentions déclarées des grands groupes. Nous attendons que cela se traduise par des actes et des faits’’, souligné Mohamed Bouhaouli, directeur délégué de l'Association professionnelle des cimentiers (APC) du Maroc. ‘’Pour l'heure, nous n'avons observé aucune augmentation de la demande du ciment en provenance de ce segment. D'ailleurs, les ventes termineront peut être l'année avec une petite baisse mais nous gardons esp! oir pour 2011, notamment grâce aux programmes structurés de logements dans le segment social mis en place par l'État’’. Mais, tous ces programmes seront-ils réalisés ? Même le président du groupe Alliance en doute : ‘’Est-ce que vraiment tous ces projets annoncés aboutiront ? Où est-ce uniquement la course aux annonces?’’, des questions que beaucoup de professionnels du bâtiment se sont posés au regard de la lenteur des mises en chantier.

Réduire le ‘’Gap’’ en logements

Le ministre de l’habitat et de l’urbanisme, Tewfik H’jira a lancé ce programme de logements sociaux début 2010 pour réduire un déficit estimé à un million de logements, alors que le rythme de la demande de logement progresse chaque année de 125.000 unités, dont 60% pour le logement social. A ce rythme, le ministère de l'habitat estime que le pays doit produire 131 000 logements par an dont 70.000 pour les nouveaux ménages et 61.000 unités pour résorber le dixième du déficit déjà existant dans les grandes villes du pays. Pour autant, beaucoup escomptent que la mise en chantier de ces logements sociaux à bas prix devrait également relancer la croissance du secteur du BTP, avec un effet d’entraînement sur le! s autres secteurs.

dimanche 10 octobre 2010

La protection du littoral en question à Tanger

Année de la biodiversité, décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable, l’environnement est plus que jamais au cœur des préoccupations. Mais comment sensibiliser à la préservation du littoral, notamment face aux pressions de l’urbanisation et du tourisme ? Tel était l’objet d’une conférence internationale qui s’est déroulée samedi à Tanger.

Le rôle de l’éducation et de la sensibilisation dans la gestion durable du littoral a occupé le centre des débats samedi à l’hôtel de ville de Tanger. Organisée par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’environnement sous l’égide de l’Unesco, une conférence internationale a réuni de nombreux experts issus d’organismes étrangers comme la Fondation Clinton pour l’initiative du climat et l’Union internationale pour la conservation de la nature, mais aussi marocains tels l’Institut national de la recherche halieutique ou l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre.

Les intervenants se sont entre autres penchés sur le problème de la biodiversité des zones côtières face à l’urbanisation galopante et au développement du tourisme. Avec ses 3.500 kilomètres de côtes à la fois sur la Méditerranée et l’Atlantique, et le tiers de sa population vivant en bord de mer, le Maroc est en effet pleinement touché par le phénomène mondial de littoralisation.

“Le Royaume fait face à plusieurs défis: la pêche, l’urbanisation, la pollution, l’extraction de sable, la menace de différentes espèces comme les coraux et les phoques moines... Malgré tout, les retombées économiques du tourisme et de la pêche demeurent très importantes”, a souligné Bruno Pouezat, coordonnateur au Pnud. Et de faire quelques recommandations afin de préserver le littoral marocain: “le renforcement de la législation, le développement de partenariats avec les secteurs du tourisme et de l’immobilier, l’élaboration de plan de gestion des sites d’intérêt écologique, etc.”.

Face aux problèmes d’extraction du sable, la parole a aussi été donnée aux industriels. “Le Maroc se construit plus vite que jamais. Pour cela, on a besoin du sable comme on a besoin du béton”, a assuré Hassan Jai, président de l’Association des professionnels du sable.

“Néanmoins, dans un cadre de développement durable, nous nous engageons à utiliser de plus en plus du sable de dragage et de concassage à la place du sable prélevé des dunes.” Hassan Jai, président de l’Association des professionnels du sable.

Cette problématique de protection des côtes face à l’urbanisation et au tourisme n’a pas été sans faire réagir le public, citant en particulier les cas de Saïdia et de l’embouchure de la vallée du Drâa. “La difficulté est de concilier développement et environnement. Il n’y a aucun projet qui n’ait un impact négatif. Tout n’est qu’une question d’arbitrage: il s’agit alors de n’être ni libéral à tout crin, ni intégriste écolo”, a conclu Abdeladim Ihafi, Haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.

vendredi 8 octobre 2010

L’Etat réforme sa politique immobilière

- Pour la première fois un recensement exhaustif du patrimoine
- Une manne de 500 milliards de DH d’ores et déjà identifiée!
- Un préalable pour préparer la comptabilité de l’Etat


GESTIONNAIRE du domaine privé de l’Etat, la direction des Domaines est sous les feux de la rampe. Avec la volonté politique de faire de l’investissement un moteur de croissance, elle est devenue incontournable puisqu’elle mobilise les terrains pour les investissements. Cette administration, l’une des plus vieilles du Maroc, s’attelle aujourd’hui à une évaluation du patrimoine immobilier dans le cadre d’un autre chantier non moins important, la comptabilité de l’Etat. Un exercice dans lequel elle s’appuie sur les prix du marché. Il faut le reconnaître, pendant des années ce travail s’est heurté à la résistance de nombreux ministères qui craignaient de voir leurs prérogatives diminuer. Mais le gouvernement est visiblement déterminé à tourner cette page. Un chiffre à lui seul donne le tournis. Selon les premières informations, ce ne sont pas moins de 500 milliards de DH qui ont été identifiés! Les Domaines, pourvoyeurs de terrains pour les différents plans de développement, vont également s’atteler à la mise en place d’un système d’information géographique. Un outil indispensable qui assurera de la visibilité sur les différentes disponibilités du foncier. Cette administration s’occupe aussi de la délicate tâche de cession des logements de l’Etat aux fonctionnaires. Une opération destinée à adapter le patrimoine de l’Etat à ses besoins. Celle-ci a démarré en 1984 mais est loin d’être bouclée. A peine 30% du parc initialement cessible ont été touchés. Un rythme jugé trop lent. L’objectif est de disposer d’un parc immobilier plus resserré, mieux adapté aux missions de l’Etat, plus économe des deniers publics. A fin décembre 2009, l’Etat a autorisé la vente de 7.463 unités dont 4.929 logements individuels (maisons et villas) et 2.534 appartements. Actuellement, le parc de logements domaniaux cessibles se situerait autour de 15.000 unités.

Si théoriquement la demande pour l’achat des logements domaniaux existe, les fonctionnaires passent difficilement à l’acte. Les locataires préfèrent continuer à verser un loyer qui ne dépasse pas 300 à 400 dirhams. Du coup, l’option d’achat est loin d’être intéressante. Pourtant, l’Etat a mis en place un ensemble de mesures pour faciliter l’accès à la propriété. Les personnes en activité doivent s’acquitter de 20% du prix de vente total alors que les retraités sont tenus de décaisser 50%. Le reste est échelonné sur 180 mensualités (15 ans) pour les personnes en activité et 120 (10 ans) pour les retraités. Les taux d’intérêt appliqués aux mensualités sont également avantageux, soit 3% par an. Quant au prix de cession, fixé par une commission, il tient compte de l’état de vétusté du logement, de la superficie et de l’emplacement géographique. Une décote par rapport à la valeur vénale réelle est également accordée.

Les opérations de vente nécessitent au préalable des travaux topographiques de morcellement et de règlement de copropriété à la charge de l’Etat. Mais les logements domaniaux ne sont pas tous à vendre. C’est le cas de ceux situés dans l’enceinte d’un bâtiment administratif ou encore ceux qui figurent sur un arrêté conjoint du ministère des Finances et d’autres départements.

Les ayants droit autorisés à acheter

La cession des logements domaniaux bénéficie non seulement aux fonctionnaires et retraités de l’Administration mais aussi à leurs ayants droit. La loi autorise les veuves et les enfants des fonctionnaires et agents décédés pendant l’exercice de leurs fonctions ou après leur départ à la retraite à acheter le logement domanial qu’ils occupent. Au cours des dernières années, plusieurs changements sont intervenus pour faciliter la cession de ces logements. Ainsi tout fonctionnaire désirant acheter un logement peut le faire en présentant une demande.

vendredi 1 octobre 2010

Nouveaux bassins d’emplois, nouvelles zones d’habitation

Opportunités d’implantation grande distribution / hard discount.

1er Mars 2012 : Fin du démantèlement des barrières douanières entre le Maroc et l’Union Européenne pour les biens et services.

Sortiront du cadre général quelques produits spécifiques (ex : automobile), mais pour l‘immense majorité des produits de consommation courante, le Maroc intègre la zone de libre échange européenne.

A cette liberté douanière vient se greffer la mise en chantier du nouveau port Tanger Med qui apporte des solutions simplifiées techniques & administratives.

Alimentation, Habillement, Chaussures, Outillage, Loisirs, Services automobiles….

Les secteurs traditionnels des franchises grande distribution et hard discount ont un marché qui s’ouvre au Maroc en général et dans la région Nord en particulier ; en effet, c’est dans la région de Tanger que se sont concentrés les grands projets structurants du pays : Tanger Med – Usine Renault (+équipementiers )– Ville Nouvelle de Ch’Rafat. Ces trois sites forment un triangle dont les axes constituent des sites d’implantation stratégiques auxquels il convient d’ajouter tous les axes de connexions directes à la ville de Tanger.

Pour synthétiser les opportunités d’implantation grande distribution / hard discount dans la région Nord Maroc, voici les principaux éléments à retenir.

Marché
Emplois: 140 000 nouveaux emplois dans les 5 années à venir
Habitation: Une première ville nouvelle de 150 000 habitants, une seconde de 40 000, des dizaines de nouveaux quartiers autour de Tanger (Entre 1 et 1,5 million hab)

Marchandises
Libre circulation douanière
Processus simplifié d’import export

Investissement
Prix du foncier relativement fort : (95 EUR/m2 env )
Coût de la construction relativement faible (350 à 400 EUR/M2)

La région Nord Maroc présentera un potentiel de croissance à deux chiffres à l’intérieur de la zone de libre échange européenne.

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lundi 6 septembre 2010

Bons indicateurs pour l’investissement locatif à Tanger

Baisse des prix de l’immobilier d’un côté, augmentation de la demande de location due à l’arrivée massive de cadres européens de l’autre : un investissement stable garantissant une rentabilité de 6 à 7%/an avec un potentiel de plus value conséquent à la revente d’ici quatre à huit ans.

Le marché locatif à Tanger constitue le seul segment sur lequel la demande dépasse l’offre. Une tendance lourde destinée à se prolonger et croître :
Mise en service de Tanger Med1, mise en chantier de Tanger Med2, avancée des travaux de l’usine Renault Melloussa (plus grosse unité world-wide), installation des équipementiers, développement accéléré de la filière automobile…

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mardi 20 juillet 2010

Vers une politique d'urbanisme écologique?

Le traumatisme environnemental généré par les programmes immobiliers trop denses, trop mal construits, trop chers, trop éloignés des aspirations des acquéreurs, trop destructeurs de la nature et des paysages, trop exclusivement tournés vers la spéculation, trop méprisants à l’égard de Tanger et du potentiel extraordinaire que cette ville propose, se traduit aujourd’hui par un gel des autorisations sur des zones à vocation d’habitat.

Nous comprenons les raisons de cette position

Le promoteur est roi , l’ architecte un sujet réduit à un rôle de simple exécutant chargé de copier le voisin qui lui-même en son temps n’avait d’autre instruction que de copier son voisin, qui lui-même…. Monotonie absolue qui perpétue indéfiniment les mêmes erreurs, les mêmes aberrations, les mêmes outrages… Tanger : l’un des plus beaux sites du monde aujourd’hui souillé par des projets sans envergure, sans imagination, sans respect…

Propos excessifs sans doute, mais la colère de ceux qui aiment cette ville grandit de jour en jour car chaque jour on nous prive d’arguments pour attirer investisseurs, résidents, touristes. . Ceux qui soutiennent quotidiennement dans leur métier la politique régionale de sa Majesté de développement industriel et touristique, sont mis à mal par ce qu’on leur montre, par ce qu’on leur dit, par ce qu’on leur propose.

Plutôt que de passer d’un excès (autorisation de construire des programmes destructeurs d’environnement) à un autre (interdiction de tout programme quelle que soit sa nature), les acteurs que nous sommes souhaitent inviter les autorités à réfléchir à l’instauration d’une politique urbanistique globale de mise en valeur de l’environnement.

Davantage que les interdictions systématiques, les autorités pourraient faire la promotion de programmes environnementaux. La politique consistant à abandonner des centaines d’hectares à vocation d’habitation aux ronces et aux mauvaises herbes prendra fin un jour. Et ce jour là les mêmes programmes dénoncés dans les lignes précédentes resurgiront pour reprendre la démarche de destruction méthodique et systématique de l’un des sites les plus magnifiques du monde.

Les friches sont toujours une solution provisoire qui prend son terme selon les cas après des incendies ravageurs, après de nouvelles nominations, après un revirement…

Concevons aujourd’hui une politique d’urbanisme sur certains sites avec un cahier des charges drastique :

Des maisons environnementales destinées à produire de l’électricité d’origine solaire connectés au réseau capables non seulement de satisfaire aux besoins de consommation de ses habitants mais aussi de revendre le surplus et participer ainsi à l’effort national de développement des énergies renouvelables. Le Maroc n’a pas de pétrole, mais il a du soleil.

Prendre en considération des programmes respectant des COS de 7% avec exclusivement des maisons de plain-pied, autonomes en énergie et transformant des surfaces en friches en véritables parcs entretenus.

En termes d’environnement, il s’agirait d’une mise en valeur de la nature

En termes de communication, prescripteurs & médias ne manqueront pas de soutenir une politique marquée par l’intelligence et le pragmatisme.

En termes de marketing : les clients et notamment la clientèle européenne pourra enfin trouver ce qu’elle cherche et qui fait tant défaut à cette ville : des maisons individuelles à taille humaine, entourées d’un jardin individuel. C’est le cœur de la demande. C’est le cœur de l’insatisfaction. C’est le cœur des abandons de projet d’établissement résidentiel…

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NREA Agence immobilière à Tanger
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mercredi 7 juillet 2010

La loi sur l’immobilier touristique

Pourtant promulguée dès 2008, la nouvelle loi marocaine sur l’Immobilier locatif à vocation touristique (ILVT) ne sera réellement appliquée, avec tous ses décrets, qu’à la fin de l’année 2010. Cette loi vise à augmenter, dans les dix prochaines années, la capacité d’accueil du Royaume, notamment pour le tourisme interne, en encadrant le développement de l’offre immobilière touristique et en encourageant l’investissement dans les secteurs de l’immobilier et du tourisme.

Une société de gestion, intermédiaire entre le promoteur et le touriste

Concrètement, il s’agit de fixer un cadre législatif plus propice au développement de l’offre locative à vocation touristique. A l’image du modèle espagnol, le concept des Résidences immobilières de promotion touristiques (RIPT) permettra, dès la fin 2010, à un acquéreur de jouir de son bien immobilier pendant une période donnée. Et ce bien sera confié à une société de gestion qui en assurera l’ameublement, l’entretien, et la location. Cette société gestionnaire fera office d’interface entre le promoteur, l’acquéreur et le touriste. Une formule simple avec une législation clarifiée, qui définit les relations entre les différents partenaires et règle plusieurs soucis techniques. « Le succès de la destination Espagne auprès des touristes marocains s’explique par ce type d’offre (…) [qui ] correspond parfaitement aux attentes et aux habitudes des touristes nationaux », explique Ali Ghannam, président de la Fédération nationale de l’Industrie hôtelière (FNIH), interrogé par l’Economiste. Autre avantage, cette formule va permettre de reconvertir un stock important de l’offre immobilière en capacité litière supplémentaire, tout en attirant d’importants investissements avec l’arrivée d’opérateurs internationaux.

Des incitations fiscales plus adaptées

Aujourd’hui, la loi sur l’Immobilier locatif à vocation touristique (ILVT) s’appuie encore sur la loi de la copropriété, qui n’est pas adaptée à ce type d’offre. De même, l’abattement forfaitaire de 40 % prévu par les articles 64 et 65, ne concerne pas les entreprises gestionnaires des résidences immobilières à vocation touristiques, assujetties à la taxe professionnelle. Les acteurs de l'immobilier touristique au Maroc attendent donc avec impatience les nouvelles incitations fiscales, plus adaptées, qui seront définies par la nouvelle loi.

mercredi 30 juin 2010

Investissement Immobilier: Le Maroc simplifie l’accès au crédit

La Chambre des conseillers du Maroc a adopté, mardi, à l’unanimité lors d’une séance plénière, deux projets de loi relatifs à la réforme du Crédit populaire du Maroc (CPM) et au Crédit immobilier et hôtelier (CIH).

Booster les investissements, notamment dans l'hôtellerie...

Les deux textes qui ont été votés, amendent les lois n°12.96 relative à la réforme du CPM datant de 2000, et n°552.67 relative au crédit immobilier, de construction et au crédit hôtelier, datant de 1968.

Concrètement, il s’agit d’harmoniser la règlementation et d’assouplir les procédures pour d’un côté, renforcer la capacité de mobilisation des fonds d’épargne et de leur injection dans l’économie, et de l’autre faciliter l’accès au crédit aux clients, et notamment aux établissements touristiques (hôtels, résidences de vacances...), piliers de l’économie du Royaume.

jeudi 10 juin 2010

NREA Agence immobilière à Tanger Maroc

Avant d’acheter ou de louer un bien immobilier au Maroc, le recours à l’expertise d’un professionnel représente une aide utile. L’agence NREA vous apporte une offre exclusive de prestations et de services immobiliers.

Forte de son expérience, NREA se positionne comme l’agence immobilière de référence sur la région Nord-Maroc. Une équipe de 10 professionnels compétents bénéficiant d’un savoir- faire inédit constitue notre force motrice. 250 m² de bureaux pour vous recevoir, 7 sites Internets, 120 000 pages vues, 15 000 visiteurs:mois.

En effet, au-delà des prestations traditionnelles d’une agence immobilière, nous offrons à nos clients un suivi de leurs opérations, qu’elles soient relatives à l’achat, à la vente ou à la location d’un bien immobilier.

En terme de gestion locative et de notre savoir-faire et suivi permanent des investissements, nos clients européens ou Marocains Résidents à l’Etranger reconnaissent la rentabilité de notre intervention.

Nos tarifs sont clairs, nos actions rapides. Voici pourquoi l’agence NREA est considérée par ses clients comme une source de garantie de leurs investissements.

Pour toute information complémentaire, contactez NREA au (+212) 05-39-94-28-43 - (+212) 05-39-94-01-38 ou envoyer-nous un email info@immonrea.com.